S’il n’est pas l’unique paramètre de réussite, le financement d’un projet d’entreprise reste un sujet majeur pour tous les repreneurs. Quels que soient leur situation, leur secteur, ou encore leur expérience, tous vous diront qu’ils ont abordé cette question comme une véritable aventure. Aujourd’hui, c’est Thomas Barusseau, gérant de la franchise Daniel Moquet à Verdun, qui nous en parle.

Avant de reprendre cette entreprise d’aménagement spécialisée dans le paysagisme minéral, j’ai occupé durant 15 ans des postes de management dans diverses entreprises financières à Luxembourg. On peut dire qu’à cette époque, ma situation était confortable, mais je travaillais avec des chiffres et des courbes sur un écran d’ordinateur… Cela n’avait rien de concret ! J’ai eu besoin de retrouver du sens. D’où ma décision de changer radicalement de profession et de milieu. Je me suis donc mis à la recherche d’une société à racheter. La première chose que je peux vous dire, c’est qu’à moins d’avoir une formation de comptable, mieux vaut s’entourer d’emblée ! L’aspect financier est beaucoup trop vaste et complexe pour s’y attaquer tout seul…

Un monde à découvrir

En tant que novice dans ce domaine, on est confronté à une montagne d’informations en matière de financement. Sur Google, on trouve une multitude d’acteurs en la matière : les banques, la BPI (qui propose par exemple d’être caution d’une partie du prêt de rachat), Réseau Entreprendre et ses prêts à taux zéro, ou encore la CCI… Les offres et les possibilités se multiplient. D’où l’intérêt d’avoir un interlocuteur de choix tel que la CCI et le réseau qu’elle propose. Durant mon parcours de reconversion, j’avais mis sur pied une start-up axée sur la sécurisation de paiement. La crise sanitaire a eu raison de notre projet, mais cette expérience s’est avérée très utile en matière de recherche de partenaires financiers via la BPI. C’est donc avec elle que j’ai repris contact au moment de ma reprise d’entreprise. J’ai ainsi pu établir mon business plan et monter mon dossier plus facilement.

Des qualités d’entrepreneur

Si mon financement incluait un apport personnel, mon profil avait quand même de quoi effrayer les banques, vu que j’avais choisi de créer une holding. Dans ce cas de figure, mieux vaut monter un dossier de financement en béton armé, bien s’entourer, et s’armer de patience. Il y a toujours beaucoup d’allers-retours du dossier en commission. Pour ma part, cela a duré environ 6 mois. Quand on est pressé que notre projet voie le jour, c’est plutôt long ! Cette temporalité peut être décourageante. D’où l’importance d’avoir une seconde qualité : la ténacité. Si on est tenté d’abandonner dès que les difficultés s’annoncent, c’est peut-être que l’entrepreneuriat n’est pas fait pour nous. Car pour un entrepreneur, les problèmes sont quotidiens. Sans échec, pas de succès ! Et puis, il faut aussi se dire que si une banque nous challenge, ce n’est pas par sadisme. Son but est seulement de sécuriser tous les acteurs du projet.

Des débuts prometteurs

Au démarrage d’une reprise, on sait que l’on va rencontrer des difficultés, avoir quelques surprises, en plus de la pléthore de choses à mener de front. Voilà pourquoi mon business plan était volontairement pessimiste. En se disant que la première année d’activité ne sera pas extraordinaire, on ne peut qu’être agréablement surpris. Preuve en est : en un an d’activité, nous sommes passés de 4 à 7 salariés. La confiance s’est instaurée peu à peu, nous avons trouvé notre rythme de croisière. Et nos chiffres vont, in fine, rassurer les banques qui ont financé le projet.

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