Après les réponses de nos experts aux questions que vous pouvez vous poser… Puis les témoignages de repreneurs qui ont partagé avec vous leurs parcours… Notre site accueille un tout nouveau format : les dossiers du Pacte Transmission-Reprise ! Un temps d’exploration un peu plus long, afin de mieux appréhender les questions de fond. Pour ce premier numéro, on attaque par une interrogation cruciale, qui concerne directement les repreneurs : comment rester maître de son projet ?

Si la reprise d’une entreprise est une démarche accessible, elle n’en demeure pas moins complexe. Trouver l’entreprise qui correspond à vos souhaits, arriver à vous positionner, obtenir l’accompagnement administratif, réaliser le montage juridique et financier, savoir patienter et agir au bon moment… Face à tant de paramètres à gérer, on peut vite se sentir dépassé, et préférer s’en remettre à un expert. Voire même, à toute personne susceptible d’avoir un avis plus tranché que le vôtre sur la question… Pourtant, ce n’est peut-être pas la première chose à faire. Aujourd’hui, nous allons voir pourquoi, et surtout comment garder confiance en soi.

La reprise d’entreprise est un sport comme les autres

En moyenne, un projet de reprise s’étend sur 12 à 18 mois. Le temps de vivre une sacrée aventure faite d’espoir, de recherches, de rencontres, de démarches, de péripéties et… de doutes !

  • Cette entreprise est-elle la bonne cible pour moi ?
  • N’est-elle pas trop grande en termes d’effectifs ? Ou alors trop petite ?
  • L’emplacement ne sera-t-il pas un frein ?
  • Et si le matériel en place me lâche ?
  • Et si les salariés regrettent leur ancien patron ?
  • Si les clients fidèles cessent de venir ?
  • Pourquoi le cédant semble-t-il si pressé de vendre ?

Ce ne sont là que quelques exemples de questions que tout repreneur peut être amené à se poser, avec plus ou moins d’inquiétude. Car exactement comme chez le sportif, le doute peut devenir un véritable ennemi pour le repreneur. Associé à l’inconnu que représente un tel projet si vous êtes novice, il devient un frein important à l’atteinte de votre objectif :, vous devenez plus vulnérable. C’est précisément là que vous serez tenté de laisser un expert de la transmission-reprise guider aveuglément votre point de vue, mais aussi vos choix. Attention à ne pas perdre votre libre arbitre en chemin…

« Aucun cas de transmission-reprise d’entreprise n’est semblable à un autre. »

Christophe Monticone, conseiller CMA à la transmission-reprise dans l’Aube

D’une part, c’est vous déposséder vous-même du pouvoir que vous exercez sur votre propre projet. D’autre part, un expert reste un être humain : si l’assurance que vous percevez chez lui provient d’une longue et riche expérience, son habitude de traiter avec un grand nombre de repreneurs peut avoir tendance à lisser son point de vue. En raison de certains automatismes, sa vision des choses pourrait ne pas coïncider avec toutes les spécificités de votre projet.

Car oui, même s’il y a des impératifs irréductibles auxquels aucun repreneur n’échappe, chaque cas de transmission-reprise est unique. Et ce, pour une raison très simple : que ce soit par votre profil, votre tempérament, votre expérience et bien d’autres critères… Vous êtes unique. Il en va de même pour le cédant, ainsi que l’entreprise : histoire, ancienneté, emplacement ou encore réputation, font qu’elles ne ressemblent à aucune autre.

Rester un repreneur autonome, proactif et véritable « maître à bord » est donc primordial. Du moment où l’idée de reprise germe dans votre esprit, jusqu’à l’issue de la transaction. Mais comment conserver cette autonomie ?

La préparation adéquate

S’il est tout à fait normal d’avoir quelques doutes ou hésitations lors d’un projet d’envergure, les laisser vous envahir peut devenir un véritable handicap. Le meilleur moyen de l’éviter, c’est de maîtriser autant d’aspects que possible de votre projet.

Voici une liste de 5 points-clés à appliquer pour un processus de reprise le plus serein possible :

  1. Déterminer clairement vos motivations, vos objectifs et vos critères.
  2. Avoir un projet réaliste, qui correspond à vos possibilités, mais aussi à la réalité économique de la région, etc.
  3. Écarter rapidement les opportunités ne correspondant pas à votre souhait, et rencontrer le(s) cédant(s) sans tarder, de préférence dans l’entreprise, un jour de forte activité.
  4. Collecter un maximum d’informations afin de réaliser un diagnostic fiable, qui prendra en compte plus que les chiffres.
  5. Impliquer vos proches dans vos recherches et vos réflexions.

Appliquer ces quelques conseils vous permettra à la fois de mieux savoir où vous voulez aller, mais aussi d’optimiser votre temps, et de ne pas vous laisser submerger par les infos inutiles. De plus, en rencontrant le cédant dans son environnement, vous pourrez mieux cerner ses motivations, le degré de transparence et d’exhaustivité des informations qu’il vous livre, les personnes-clés au sein de l’entreprise, ou encore l’ambiance qui y règne.

Enfin, vos proches peuvent aussi se révéler une aide précieuse : en partageant avec eux vos réflexions et remises en question, vous vous donnez la possibilité de diminuer la charge de stress inhérente à n’importe quel changement de vie, mais aussi de bénéficier de conseils avisés. N’hésitez pas non plus à les impliquer plus concrètement, par exemple pour la réalisation d’un site web, ou l’aménagement de matériel…

Être ainsi entouré ne peut que vous aider à vous affirmer, et à vous rappeler que ce projet de reprise est avant tout le vôtre.

Vous souhaitez échanger avec la communauté des entrepreneurs du Grand Est ? Rejoignez-les sur notre groupe Facebook dédié !

Le PACTE Transmission-Reprise, c’est aussi un compte Instagram et une chaîne YouTube avec des témoignages exclusifs.