Disons-le simplement : une reprise d’entreprise n’en est pas vraiment une sans quelques difficultés ! L’essentiel est de savoir les gérer lorsqu’elles se présentent. Pour ce faire, nous avons fait appel à notre expert Azzedine Ait, responsable cession-transmission à la CCI Marne Ardennes. Vous avez d’autres interrogations ? Transmettez-les-nous via nos réseaux sociaux (liens en bas de cette page), nous y répondrons avec plaisir. En attendant, place aux clés de la réussite !

Azzedine Ait, responsable cession-transmission à la CCI Marne Ardennes
Azzedine Ait,
responsable cession-transmission

On ne vous le dira jamais assez : reprendre une entreprise n’est pas seulement affaire de formalités ! Un tel projet requiert une préparation minutieuse sur des aspects très différents les uns des autres, ainsi que votre capacité à relever les défis. Car il y en aura, c’est certain. Il peut s’agir de la structuration de votre projet, de difficultés financières ou humaines… Mais pas de panique : avec les bons outils et un accompagnement adapté, il est possible de rebondir et de faire de cette reprise un véritable succès. Voici donc les difficultés les plus courantes auxquelles vous pourriez être confronté et comment y faire face.

1 – Vous souhaitez reprendre une entreprise, mais vous manquez de vision

Savez-vous précisément quel type d’entreprise vous souhaitez reprendre ? Vous devez pouvoir déterminer le secteur d’activité (industrie, artisanat, commerce, etc.), la taille, et même la présence ou l’absence de salariés et d’associés.

Vous n’arrivez pas à vous décider ? Vous pouvez tout à fait procéder par élimination, selon des critères comme vos compétences et vos envies, et même clarifier vos attentes avec l’aide d’un conseiller au sein de votre CCI ou CMA. Ce travail de structuration de projet vous évitera de vous précipiter sur une entreprise mal adaptée à vos capacités réelles.

2 – Vous ciblez des entreprises qui ne vous correspondent pas

Il n’est pas rare de voir une inadéquation entre le profil d’un repreneur et l’entreprise qu’il cible. Par exemple, cette dernière emploie 40 salariés et œuvre à l’échelle internationale, mais le repreneur, lui, est fraîchement diplômé. Dans ce cas de figure, l’expérience de ce dernier s’avère trop jeune pour combler les besoins de pilotage et de développement d’une telle entreprise, même si elle s’avère rentable et pleine de belles perspectives d’évolution.

La solution ? Ne pas céder à l’impatience ! Prenez le temps de visiter plusieurs entreprises, d’étudier les bilans et de vous faire accompagner. Ce travail préparatoire vous permettra d’éviter des déconvenues et d’augmenter vos chances de succès.

3 – Vous traversez ou allez traverser l’étape cruciale du financement

La reprise d’entreprise offre un retour sur investissement plus rapide que la création d’entreprise. Toutes les fondations déjà en place (salariés, fournisseurs, moyens techniques…) symbolisent une ancienneté qui démontre la solidité de l’établissement, donc sa rentabilité effective. Mais cela ne vous évite pas pour autant la fameuse épreuve du financement !

Pour la traverser au mieux, sécurisez votre montage financier. Soignez votre business plan afin de valoriser correctement votre entreprise, et surtout : misez sur la diversification des ressources ! Fonds d’investissement, business angels, garanties BPI, crédits vendeur… Les possibilités sont plus nombreuses que vous l’imaginez.

Un dernier point-clé, et non des moindres : concentrez-vous tout autant sur la renégociation des conditions de la reprise. Une revalorisation à la baisse, du moment qu’elle est justifiée, peut en effet améliorer vos capacités financières.

4 – Vous appréhendez la rencontre avec l’équipe en place

Il n’est pas rare de faire face à une résistance au changement de la part des salariés en présence. Cette opposition plus ou moins forte peut se comprendre : le repreneur vient parfois d’un tout autre domaine, souhaitant importer sa vision et ses procédés susceptibles de réformer le quotidien en profondeur.

L’idée ici consiste à soigner votre approche : faites en sorte qu’elle soit fine et empreinte d’intelligence relationnelle. À cela, le cédant peut d’ailleurs aider en vous présentant aux salariés, mais aussi aux fournisseurs et aux clients. Suite à cet accompagnement qui dure généralement quelques mois, l’ensemble de votre nouvel écosystème humain devrait avoir moins de difficultés à adopter votre management.

En somme, adopter une approche progressive et favoriser une communication ouverte avec les salariés est le meilleur moyen d’instaurer une confiance mutuelle durable, et de favoriser la croissance de l’entreprise tout en respectant sa culture.

Vous l’aurez compris : la reprise d’une entreprise est un processus complexe, mais avec une préparation solide, un financement bien structuré et une approche humaine réfléchie, vous pouvez transformer ce défi en une belle réussite. N’oubliez pas : bien s’entourer est essentiel pour éviter les pièges et réussir cette transition !

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