Est-ce que j’achète à un bon prix ?

Christophe Monticone, conseiller CMA à la transmission-reprise dans l’Aube, revient dans notre série pour ce numéro 6 de la rubrique Questions/Réponses. À ce propos, vous avez des interrogations que vous aimeriez voir traitées ? N’hésitez pas à nous les remonter via nos réseaux sociaux, dont vous trouverez les liens au bas de cette page. Aujourd’hui, focus sur une question que se posent 100 % des repreneurs : le prix de vente de l’entreprise que j’ai visée est-il correct ?

Lors d’un acte d’achat, tout le monde est amené à se poser cette question. Et ce quel que soit l’objet convoité. Alors quand il s’agit d’une entreprise, il est d’autant plus légitime et important de se la poser ! Pour y répondre comme il se doit, un premier élément est primordial : l’accompagnement. Et comme vous le verrez, ce dernier revêt simultanément plusieurs aspects…

Pourquoi ?

Reprendre une entreprise est un véritable projet de vie qui n’engage pas que soi : il y a les salariés, les proches, les éventuels partenaires… Face à un tel enjeu, un accompagnement déclenché dès le début du projet permet d’assurer des vérifications impératives avant tout engagement officiel. Par exemple, on entend souvent parler d’entreprises se trouvant en difficulté peu de temps après la reprise. Et quand on cherche pourquoi, la réponse apparaît vite : la plupart du temps, elles n’ont bénéficié d’aucun accompagnement. C’est-à-dire d’aucun conseil sur le prix proposé ou le matériel existant (obsolète la plupart du temps) ; aucune gestion ni vérification de certains documents-clés… Bref, tout ce qui permet d’établir la valeur réelle de l’affaire.

Qui ?

Les chambres consulaires telles que la CMA et la CCI sont aussi là pour ça. À la CMA par exemple, nous proposons un accompagnement qui se veut généraliste, et qui s’opère en toute neutralité. Ainsi, nous passons en revue l’ensemble des piliers de la reprise : montage juridique, financier, commercial… Tout est passé au crible, jusqu’à ce que nous atteignions les frontières de notre expertise : c’est là qu’entre en jeu notre réseau de partenaires qualifiés, le but étant que le repreneur se sente soutenu, guidé et bien conseillé jusqu’au terme de son projet.

Comment ?

En plus de la « note de terrain » que nous attribuons à l’entreprise en tant qu’experts, nous réalisons toujours une évaluation chiffrée. Pour ce faire, nous utilisons des outils comptables tels que le calcul de la marge et l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) multiplié par un certain coefficient. Ces méthodes nous permettent ainsi d’évaluer plusieurs éléments, comme les trois derniers bilans de l’entreprise ou encore la valeur des actifs et des passifs.

Bien sûr, cette évaluation comptable n’est pas suffisante pour déterminer la justesse du prix fixé, mais elle n’en est pas moins indispensable. Car c’est sur cette base que le repreneur pourra, le cas échéant, user de sa marge de négociation en appuyant son argumentaire sur le matériel, le stock, ou encore la clientèle existante.

Dans tous les cas, le repreneur ne doit surtout pas hésiter à comparer les types d’accompagnements disponibles ainsi que les interlocuteurs, leur accueil, leur sens du contact… Ceci afin de déterminer l’aide qui lui conviendra le mieux : l’enjeu est trop important pour se priver du meilleur soutien.

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