Une transmission d'entreprise réussie !

Passer le flambeau de son entreprise est une épreuve chargée d’émotions et de défis. Vincent Ferry s’est lancé dans l’aventure pendant la pandémie. À la tête des Madeleines de Liverdun, il était armé d’une vision et d’une affection profondes pour son entreprise. Pour tout dirigeant à la croisée des chemins, son parcours est source d’inspiration.

Au cœur de la décision de Vincent Ferry, il y avait un besoin, et une ambition : « J’étais de plus en plus isolé, moins présent, je sentais qu’il fallait que je transmette l’entreprise pour qu’elle puisse grandir », confie-t-il avec sincérité.

Face à une conjoncture indécise, Vincent a répondu à l’appel de repreneurs passionnés, convaincu que « les meilleurs projets naissent souvent du hasard ».

Un point non négociable

La transition, choisie plutôt que subie, s’est donc faite dans la continuité. Pour Vincent, il était cependant essentiel de préserver l’âme des madeleines : « Je voulais bien céder, mais il était hors de question de changer la recette ou les méthodes de fabrication. »

Cet attachement à l’authenticité du produit était tout simplement non négociable. Et il a grandement guidé la sélection des repreneurs. Tout autant que leur désir de pérenniser et de valoriser l’équipe en place. Lorsqu’on l’interroge aujourd’hui, Vincent se réjouit que les nouveaux propriétaires aient conservé tout le personnel. « Ils ont même embauché ! » ajoute-t-il avec enthousiasme.

Vincent Ferry a également perçu comme un symbole fort l’intégration d’un salarié au capital par la nouvelle direction. « Ça me fait très plaisir qu’un collaborateur qui connaît parfaitement l’entreprise soit aussi impliqué dans son développement actuel. »

“Un des moments les plus difficiles”

Bien sûr, le processus n’a pas été sans anxiété. Particulièrement lorsqu’il s’est agi de partager la nouvelle avec son équipe. « Le dire aux collaborateurs, c’est un des moments les plus difficiles de la transmission », reconnaît Vincent.

Malgré tout, malgré la complexité de ce moment et le poids des émotions, il ne regrette rien. « Il est essentiel de parler avec ses salariés, non seulement parce qu’il s’agit d’une obligation légale, mais aussi et surtout pour que la confiance demeure intacte avec la nouvelle direction. Parce que la réussite de la transmission repose sur la transparence et la confiance. »

Par ailleurs, avec le recul, Vincent Ferry aurait préféré anticiper la vente, s’entourer de conseils avisés plus tôt et préparer une communication solide en amont. Selon lui, « la précipitation peut entraîner stress et surcharge de travail », alors que l’anticipation permet une transition fluide et rassurante pour tout le monde. « La cession d’une entreprise est aussi une affaire de timing », conclut-il.

Il faut en parler !

Dans tous les cas de figure, Vincent insiste sur l’importance de l’ouverture et de la communication. Les chefs d’entreprise en plein dilemme de cession doivent, selon lui, communiquer clairement leurs intentions, autant pour se rassurer eux-mêmes que pour préparer leurs équipes et leurs clients à l’inévitable changement.

Il admet que c’est très stressant de commencer à parler de l’envie de céder, de transmettre. « On n’ose pas le dire, ça doit rester très secret. »

Et pourtant, il affirme avec conviction que « bien au contraire, il FAUT en parler aux gens de son réseau ! Ils sauront garder le secret, ils vous apporteront des conseils, vous donneront des idées, sauront vous rassurer et peut-être même que parfois, ils se confieront à leur tour : “Moi aussi, je suis en train d’essayer de céder”. »

La transmission des Madeleines de Liverdun semble être une histoire de réussite, non seulement pour les repreneurs qui ont stabilisé et développé l’entreprise, mais aussi pour Vincent Ferry, qui voit son héritage perdurer avec intégrité.

Son expérience illustre l’importance de la préparation, du choix des repreneurs et de l’engagement des employés. Autant d’enseignements précieux pour tous les cédants en devenir.

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