Reprise d’entreprise et nouveaux modes de travail : anticipez le changement !
Ce n’est pas forcément la première préoccupation d’un repreneur, et pourtant : la question des nouveaux modes de travail qui ont émergé depuis 2020 et la Covid-19 peut rapidement s’avérer incontournable. Télétravail, flex office, coworking… Ces tendances modifient en profondeur l’organisation des entreprises et impactent directement la transmission. Quelles sont les implications pour les cédants et les repreneurs ? Comment anticiper ces transformations pour assurer une transition fluide ? Décryptage.
On le sait : depuis quelques années, les modes de travail évoluent à vitesse grand V, poussés par le digital et les attentes des nouvelles générations. Le bureau traditionnel cède la place à des espaces plus flexibles et les équipes sont de plus en plus hybrides. Quant à la culture du travail à distance, si elle a pu sembler circonstancielle lors de son apparition, elle s’est rapidement imposée dans le quotidien de nombreux salariés.
En tant que cédant, vous devez désormais songer à intégrer ces différentes évolutions dans votre transmission (à condition que votre activité soit concernée, bien sûr). Vous êtes repreneur ? Alors ces mutations impliquent pour vous des ajustements stratégiques et organisationnels.
Dans ce dossier, nous allons voir ensemble les principaux modes de travail flexibles pouvant être valorisés durant la phase de négociation, et comment vous y prendre pour garantir la réussite de la reprise. C’est parti !
Petit tour des tendances qui bousculent le bureau
Le “classique” télétravail
Vous le connaissez par cœur, mais il est toujours bon de revoir ses bases ! D’ailleurs, on associe plus spontanément le télétravail au domicile de l’employé, alors que ce dernier peut choisir n’importe quel lieu de travail ponctuel à distance de votre entreprise.
Gardons en tête que cette pratique, autrefois marginale, est littéralement devenue une norme. Tantôt total, tantôt partiel pour un temps de travail dit « hybride », il nécessite des outils numériques fiables et efficaces, pour garantir la communication, mais aussi la productivité à distance.
Le nomadisme digital
Très connu également, on le retrouve beaucoup parmi les freelances, toujours plus nombreux, et les jeunes générations. Ces profils choisissent ainsi de travailler de n’importe où dans le monde, à condition de disposer d’une connexion internet (et d’un ordinateur en état de marche).
À noter : cette liberté géographique modifie en profondeur la gestion des équipes et des projets, car la coordination à distance devient essentielle.
Le coworking / corpoworking
Si le premier désigne des espaces de travail partagés où plusieurs freelances, start-up et PME se retrouvent, le second, lui, désigne la même chose mais façon corporate. Cette version internalisée du coworking permet en effet à différentes équipes de partager le même environnement dynamique.
Parce qu’ils rassemblent ponctuellement ou durablement des employés de l’entreprise ainsi que des collaborateurs, partenaires et prestataires externes, les espaces de corpoworking favorisent la créativité, l’innovation et les échanges informels, nécessaires à la cohésion d’équipe comme à une bonne ambiance de travail.
Le flex office
Ce modèle en plein essor consiste à ne plus attribuer de bureau fixe à chaque salarié. Si, au premier abord, on peut craindre une occupation chaotique de l’espace, rassurez-vous ! Le prérequis est d’avoir des espaces de travail propices au partage et à la modulabilité, ce qui vous permet de rendre l’occupation de vos locaux encore plus flexible et optimisée.
Notons enfin que ce système est souvent couplé avec une politique de télétravail, pour répondre toujours mieux aux besoins de flexibilité.
Le smart office
Comme son nom l’évoque, cette tendance fait référence à des bureaux « intelligents », c’est-à-dire équipés de technologies permettant d’optimiser l’utilisation des espaces, mais aussi et surtout d’améliorer la qualité de vie au travail. Cela peut inclure par exemple des systèmes de réservation de bureaux, des capteurs de présence, des espaces de détente connectés… Autant de technologies qui visent à rendre l’espace de travail plus adaptable, économe en énergie et agréable pour vos employés.
Enjeux et conséquences du travail flexible : comment surfer sur la vague ?
Préserver l’engagement
Si vous l’avez déjà expérimenté, vous savez que le travail en distanciel, tout en offrant une flexibilité précieuse, présente aussi de vrais défis en matière de communication et de gestion des équipes.
Pour le cédant, il est essentiel de structurer cette pratique : bien documenter les attentes des collaborateurs, instaurer des règles de communication claires, et mettre en place des outils numériques assurant une communication fluide et un bon suivi.
Pour le repreneur, il s’agira d’apprécier l’adaptabilité de l’entreprise à ce mode de travail, de s’assurer que ces modalités sont cadrées dans des accords écrits, et de veiller à ce que la culture d’entreprise favorise un engagement fiable, même à distance.
Favoriser la collaboration et le partage
Par exemple, le flex office peut perturber les habitudes des collaborateurs qui étaient habitués à un bureau fixe. Pour le cédant, il est important de s’assurer que ce modèle est bien pertinent par rapport à l’activité de l’entreprise, et que ses locaux sont bien adaptés. En effet, l’implémenter pour les mauvaises raisons (comme la “tendance”, censée maximiser l’attractivité de l’établissement aux yeux des potentiels repreneurs) pourrait s’avérer contre-productif ! Le repreneur, quant à lui, doit être prêt à investir dans des solutions de réservation d’espaces si nécessaire, et à l’accepter comme un moyen de favoriser la collaboration pour en tirer le meilleur.
Enfin, il est bien entendu essentiel de s’assurer que le bien-être des employés ne sera pas négligé. Pour ce qui est du coworking/corpoworking : bien qu’étant une source de collaboration et de synergies, il peut aussi interroger sur plusieurs plans comme la confidentialité, l’adhésion des équipes à ce modèle dans le temps et la viabilité économique. Le repreneur devra donc déterminer si ce modèle peut réellement servir sa vision et sa stratégie sur le long terme. Il doit également se poser d’emblée la question de la pérennité des espaces utilisés et de la qualité des relations professionnelles qui en découlent.
Attention à la gestion à distance d’équipes dispersées
Le nomadisme digital transforme, de fait, la manière dont les équipes sont gérées. Si le cédant a permis une certaine liberté géographique à ses employés, il doit constamment veiller à ce que la coordination à distance fonctionne parfaitement. Lorsque le repreneur prendra le relais, il devra à son tour garantir que cette organisation ne nuise pas à l’efficacité ou à la cohésion des équipes. Pour y parvenir, il est essentiel de bien choisir les outils de gestion de projet et de communication qu’il faudra mettre en place pour suivre l’évolution des missions, et de maintenir un sentiment d’appartenance et d’engagement malgré la distance.
Les bénéfices à long terme des investissements en technologie
L’intégration des technologies dans les bureaux peut être un atout majeur pour attirer non seulement des repreneurs potentiels, mais également des nouveaux talents, tout en améliorant la productivité. Si son entreprise n’est pas encore équipée, le cédant peut tout à fait envisager un plan de modernisation pour intégrer ces technologies. S’il ne le fait pas, ce sera au repreneur d’évaluer dans un premier temps la capacité des équipes à adopter ces nouveaux outils, et dans un second temps, le coût d’un tel investissement ainsi que sa rentabilité à long terme.
Vous l’aurez compris : pour les cédants comme pour les repreneurs, il est essentiel de bien comprendre ces évolutions des modes de travail pour assurer une transmission fluide et une intégration réussie. Le cédant doit préparer son entreprise à ces transformations, et le repreneur doit être prêt à adopter ces pratiques pour optimiser la gestion et le bien-être des équipes.
Une reprise bien anticipée, prenant en compte ces enjeux, constitue donc une formidable opportunité pour l’avenir de l’entreprise. Vous avez encore des interrogations sur le sujet ? N’hésitez pas à en faire part à votre conseiller.ère CCI ou CMA : en tant qu’expert de la transmission-reprise, il saura vous guider vers la pleine réussite de votre projet !
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