Après les bilans et les baromètres, place à l’action. Des partenariats se nouent, des événements s’organisent, des ouvrages sont publiés. En région Grand Est comme à l’échelle nationale, les mêmes mots d’ordre : accompagner, simplifier, transmettre.

Le 8 juillet dernier, Véronique Louwagie, alors ministre déléguée au Commerce, à l’Artisanat et aux PME, annonçait le lancement de la Mission Reprise, pilotée par la Direction générale des Entreprises (DGE). Objectif : réunir les acteurs publics et privés de la transmission pour « lever les freins et encourager massivement la reprise partout en France ».

Une initiative saluée sur LinkedIn par Joël Fourny, président de CMA France, qui rappelle à quel point la transmission est un enjeu stratégique pour nos territoires : « Derrière chaque entreprise artisanale, écrit-il, se tisse une histoire humaine mais aussi une contribution essentielle à nos territoires. »

Dans un contexte économique où 500 000 dirigeants approchent de la retraite, cet élan national sonne comme un signal fort : l’urgence est reconnue, la mobilisation s’organise.

Dans le Grand Est, les coopérations s’intensifient

Sur le terrain, les initiatives se multiplient. La CMA Grand Est et les Urssaf régionales (Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine) ont signé un partenariat inédit pour simplifier les démarches et renforcer l’accompagnement des artisans. Objectif : un maillage plus efficace et un accompagnement de proximité pour « offrir aux entreprises artisanales un accompagnement simplifié et coordonné », tel que synthétise par le site Vosges Infos.

Autre signe de dynamisme local : à Saint-Dié-des-Vosges, la société Créa Fabula, spécialisée dans l’accompagnement à la création et à la reprise d’entreprises, connaît une croissance soutenue. Vosges Matin assure les présentations.

Cette « succes story » illustre un besoin croissant d’appui humain et de solutions de terrain. Et elle trouve un écho direct dans le Pacte Transmission-Reprise, où les conseillers CCI et CMA Grand Est bénéficient du soutien d’Accty, la structure nationale d’appui pilotée par CCI France pour renforcer les compétences et les outils des réseaux d’accompagnement.

Tout comme nos conseillers, les futurs repreneurs ont trouvé du renfort.

Un automne placé sous le signe de la transmission

Si l’automne s’annonce particulièrement actif, c’est qu’il a été soigneusement préparé tout l’été. Le 3 juillet, à Épinal, la CCI et la CMA des Vosges réunissaient par exemple juristes et chefs d’entreprise autour d’un petit-déjeuner consacré aux enjeux juridiques de la transmission. Preuve que la pédagogie reste une arme précieuse pour anticiper les cessions et préparer le terrain.

Prochaine date à retenir : la Semaine de la transmission-reprise organisée à l’échelle nationale du 18 au 22 novembre 2025 par Bpifrance, CMA France, CCI France et leurs partenaires, viendra rappeler que la reprise d’entreprise n’est pas qu’un enjeu économique, mais aussi une aventure humaine partagée. Une journée semaine pour échanger, s’inspirer et bâtir des passerelles entre cédants, repreneurs et accompagnants.

La transmission n’est plus une abstraction : elle se vit, se prépare et s’incarne, jour après jour, dans les territoires.

Lecture d’automne : se lancer, en conscience

Parce que passer à l’action, c’est aussi prendre le temps de bien réfléchir, on vous recommande l’ouvrage Se lancer dans le repreneuriat, signé Romain Pommerole et Sébastien Cerise (Éditions Dunod – 2024). Un guide clair et accessible, qui aide à comprendre les multiples étapes d’un projet de reprise, sans jamais perdre de vue l’essentiel : la dimension humaine du repreneuriat.

Dans une interview accordée cet été au magazine de la banque Delubac & Cie, Romain Pommerole résume parfaitement cet état d’esprit : « Le repreneuriat, c’est beaucoup de relationnel et quelques compétences techniques, mais rien d’insurmontable pour peu qu’on soit bien informé. C’est l’objectif de notre livre : proposer une méthode pour faciliter, pas à pas, la reprise d’entreprise en nous basant sur notre propre expérience. »

Une approche pragmatique et rassurante, pour celles et ceux qui savent, à commencer par les conseillers du Pacte Transmission-Reprise, que la reprise d’entreprise constitue un projet accessible et profondément ancré dans la réalité des territoires.

La transmission, c’est une affaire de territoire, mais aussi d’état d’esprit. Et cet automne, les deux semblent s’accorder.


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